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5 décembre
Published 1 décembre 2019 Hors catégories Leave a CommentÉtiquettes : Gilets Jaunes, grève, manifestation, oligarchie, rèvolte, société
#On Vaut Mieux Que Ça
Published 1 juillet 2016 Chroniques , Essais , Livres Leave a CommentÉtiquettes : #OnVautMieuxQueÇa, essai, livre, loi travail, société
« Nous rêvons d’un pays qui place ses citoyens au-dessus des critères d’équilibre budgétaire. Nous rêvons d’un pays qui garantisse à tous un environnement sain et durable. Nous rêvons d’un pays construit sur le bon sens, où la valeur des gens passe avant la valeur des choses. Nous rêvons d’un pays qui nous encourage à donner le meilleur de nous-mêmes. »
Dans un système dénué de sens, l’initiative #OnVautMieuxQueÇa parle à tous. Le 24 février 2016, un groupe de youtubers diffusait sur le Web une vidéo pour dénoncer le projet de loi Travail de Myriam El Khomri, qui fragilise encore un peu plus la jeunesse en France. Leur slogan est, depuis, devenu un cri de protestation pour toute une génération, pour tous ceux qui, confrontés aux galères du quotidien et à la précarité, veulent dire non à des solutions humiliantes, culpabilisantes et inefficaces.
Ce livre brise les chaînes du silence et de l’impuissance. Parce qu’il est temps d’exiger des vies dignes. Parce que, vraiment, on vaut mieux que ça.
Je me souviens de l’époque où le communisme a fini de s’effondrer. D’environ la vingtaine, je sortais du lycée avec mon bac dans la poche, tout soucieux de bien faire, et je croyais encore qu’il suffisait de travailler pour réussir. Son ennemi presque cinquantenaire enfin abattu, le capitalisme m’offrait toutes ses plus belles promesses. Et comme à peu près tous ceux de mon âge, je croyais en lui, pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait plus rien d’autre en quoi croire. Puis la réalité a peu à peu repris le dessus et le rêve américain, ou plutôt ce qu’il en restait a fini par me montrer son véritable visage. La désillusion prit son temps pour s’installer, avec son cortège de culpabilisations et de dévalorisations de soi, avant que je découvre divers auteurs contemporains qui partageaient les mêmes conclusions, avant que la crise des subprimes, enfin, dévoile la supercherie au grand jour pour tous ceux qui n’avaient pas encore saisi…
Notre système ne fonctionne pas. Parce qu’il ne sert qu’à engraisser les plus gros. Parce qu’il se nourrit de l’exploitation des plus faibles. Parce qu’il ne peut exister sans cette propagande destinée à nous conditionner à penser qu’il n’y a pas d’alternative. Parce qu’il repose sur le mensonge qui consiste à nous faire croire qu’il suffit de travailler pour réussir, quitte à y dédier nos vies. Parce qu’il fait de nous ses rouages avant de nous jeter quand il a fini de nous user, et parfois même sans nous avoir utilisé. Parce qu’il corrompt les dirigeants qui, après avoir goûté au pouvoir de l’argent, ne pensent plus au bien du peuple. Parce qu’il ne respecte que le court terme au détriment de ceux qu’il doit servir. Parce qu’il ne subsiste que par la soumission et la destruction. Parce qu’il détruit notre monde sans se soucier de demain. Parce qu’il nous détruit, nous. Parce qu’il est autophage.
J’aurais voulu que ceux de mon âge, cette génération appelée X, se révoltent en leur temps comme l’avaient fait leurs parents à leur époque, au tournant des années 60 et 70, même si beaucoup continuent à penser que ça n’a servi à rien alors que ces deux décennies-là comptent parmi les plus prolifiques de l’histoire et ce, sur tous les plans : je suis heureux d’avoir été élevé par des gens qui y ont participé, qui m’en ont transmis les valeurs, même s’il m’a fallu pas mal de temps pour en saisir le sens. Mais au lieu de nous révolter, nous somme restés inertes, passifs, nous avons subi parce qu’on croyait sincèrement que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, parce qu’on nous avait enfoncé dans nos têtes qu’on était que des petits cons qui n’avaient rien compris à rien et qu’il fallait faire comme on nous disait, qu’on comprendrait plus tard. On nous a fait lâcher le flambeau.
Vous avez compris que cette chronique, ou critique, ou quoi que ce soit d’autre de cet acabit, n’en est pas une. Ce billet est un cri de cœur, ou un coup de gueule, ou je ne sais quoi parmi toutes ces choses qui viennent du fond des tripes où elles fermentent parfois trop longtemps. Je veux dire aux jeunes de France que je suis fier d’eux. Fier de les voir rassembler. Fier de les voir marcher dans la rue. Fier de les voir produire ces vidéos où ils disent ce qu’ils pensent sur l’actu, sur des sujets de société, sur le vaste vaudeville qu’est devenue la politique, et toutes ces autres choses que j’oublie ou bien que je n’ai pas encore pu trouver le temps de regarder en détail. Et tant pis s’ils n’ont pas toujours raison, la représentation qu’on se fait du monde ne peut pas être tout à fait juste, l’important est de ne pas la garder silencieuse, même si elle est banale : on ne peut pas bâtir ce qui n’existe que pour soi.
J’ai longtemps cru à un renversement de situation par la politique, par l’éveil des dirigeants ou du moins l’arrivée au pouvoir de gens dont les processus de pensée sortaient du moule. Mais depuis des années maintenant, je ne me fais plus d’illusions sur ce point car je sais que le changement ne viendra pas d’eux, ni aujourd’hui ni plus tard. Il viendra de là où il est toujours venu. De nous. On n’a pas besoin de leur autorisation pour se venir en aide les uns les autres, pour partager, pour créer, pour faire. D’ailleurs, il suffit de regarder autour de soi pour voir que ça a déjà commencé…
Quant à ceux qui trouvent que je me montre trop dur envers moi-même, qu’ils se rassurent : j’ai bien remarqué que beaucoup parmi les contestataires que j’évoque ici ont largement mon âge, et parfois même bien plus. Après tout, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
#On Vaut Mieux Que Ça, Collectif
Flammarion, 27 avril 2016
44 pages, env. 3 €, ISBN : 978-2-081-39279-3
Le Rêve européen
Published 1 novembre 2015 Arts , Science-fiction Leave a CommentÉtiquettes : 3D, 3D Studio Max, art, Europe, société, symbolique
Le Revenu de base : un nouveau droit humain
Published 1 novembre 2013 Bons liens , Infos 1 CommentÉtiquettes : Europe, initiative citoyenne européenne, Revenu de base, société
Une initiative citoyenne européenne (ICE) en faveur du revenu de base a été officiellement lancée en janvier 2013 conjointement avec les réseaux militants et associatifs de 21 autres pays.
Concrètement, nous avons un an pour rassembler 1.000.000 (un million) de signatures en Europe, dont au moins 54.000 en France, afin que le revenu de base devienne un sujet de débat officiel de la Commission Européenne et du Parlement, et que ceux-ci prennent des mesures en ce sens. Pour en savoir l’essentiel en 3 minutes, nous vous invitons à visionner cette vidéo :
Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés
Published 12 septembre 2011 Chroniques , Essais , Livres Leave a CommentÉtiquettes : culture japonaise, essai, Keiko Ichiguchi, livre, miscellanées, recueil, société
Le Japon est un pays riche en contradictions. Jusqu’à aujourd’hui, il fallait, pour le connaître, en passer par les récits de voyages d’Occidentaux perplexes, ou par les traductions d’anciens et grandiloquents ouvrages nippons. Cela dit, ces deux accès à la culture coïncident tellement peu qu’on en vient à imaginer l’existence de deux pays totalement différents. Keiko Ichiguchi nous raconte ici les traditions japonaises les plus bizarres. Installée depuis une dizaine d’années en Italie, elle nous dévoile des curiosités, des légendes urbaines, des traditions, des activités de la vie quotidienne, des festivités, et bien plus encore. Tout cela à travers un journal autobiographique et le regard malicieux d’une vraie Japonaise, qui retourne régulièrement là-bas, mais qui sait aussi prendre le recul nécessaire. Un précieux vade-mecum pour ceux qui ne connaissent pas encore le Japon, pour ceux qui croient le connaître, et pour ceux qui y voient leur « terre promise ».
C’est à travers les 35 chapitres de ce court recueil de miscellanées que Keiko Ichiguchi esquisse un portrait du Japon pour le moins inattendu : tour à tour drôle, poétique et charmant, mais aussi austère, superstitieux et conservateur, l’archipel montre ici des facettes aussi diverses que contradictoires qui illustrent à merveille l’expression bien connue servant à décrire ce pays encore « entre tradition et modernité » – en fait, une terre de contrastes qui persiste à trouver des difficultés à s’inscrire dans l’esprit de ce modernisme imposé par l’occupant américain après la guerre du Pacifique. Chacun de ces très courts chapitres explore l’un des nombreux aspects de cette nation mais en faisant néanmoins un assez net focus sur l’industrie du manga et de l’animation, ce qui n’étonne pas compte tenu de la profession de l’auteur.
Ainsi y trouverez-vous l’occasion d’en apprendre quelques-unes sur la provenance réelle du terme « otaku » et sur la manière dont les japonais l’utilisent vraiment ; sur les foires aux mangas et la façon dont cette culture se vit pointée du doigt par les médias en raison de certains faits divers tragiques auxquels elle fut associée ; sur le marché des mangas amateur et leurs créateurs dont l’ego n’a souvent rien à envier à celui des auteurs professionnels ; sur la troupe de théâtre qu’est la Revue Takarazuka et sur l’effet qu’elle produit chez nombre de jeunes japonaises ; sur l’évolution de la censure au cinéma en raison des doléances d’auteurs étrangers qui refusaient de voir leur œuvre massacrée, ainsi que – surtout – pourquoi les japonais ont les yeux bridés… Et puis bien d’autres choses.
Keiko Ichiguchi fait ici preuve à la fois d’humour et de recul alors qu’elle nous présente son pays, certes merveilleux comme tous les autres mais dont les qualités se voient souvent enjolivées par de nombreux fans d’animes et de mangas parfois trop enthousiastes ou bien qui prennent trop au pied de la lettre certaines choses aperçues dans leurs œuvres favorites. Pourtant, il s’agit bien d’une invitation à la découverte que nous propose ici l’auteur, et non d’une quelconque remise à l’heure des pendules : Ichiguchi n’a pas quitté le Japon car elle ne l’aime pas mais bien parce qu’elle s’y sentait à l’étroit comme mangaka, de sorte que son affection pour son pays transpire à chaque phrase. Et comme elle a appris à raconter, de par sa profession même, on tombe très vite sous le charme…
Ouvrage aussi court que ce que les sujets qu’il aborde sont divers, Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés s’est vite affirmé comme une référence dans la multitude de livres qui permettent de se faire une idée du Japon contemporain, mais sans la froideur intellectuelle qui caractérise souvent ce type de productions. À noter d’ailleurs que cette édition française est enrichie d’une dizaine de courtes bandes humoristiques en fin d’ouvrage, en plus de celles qui se trouvent entre plusieurs chapitres et qui contribuent beaucoup à rendre la lecture très agréable.
Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés, Keiko Ichiguchi, 2005
Kana, collection Kiko, janvier 2007
173 pages, env. 8 €, ISBN : 978-2-505-00038-9
America
Published 3 août 2011 Chroniques , Mangas Leave a CommentÉtiquettes : culture japonaise, jeunesse, Keiko Ichiguchi, malaise, manga, narration graphique, seinen, société
Osaka, 1988, six jeunes gens presque sans aucun point commun fréquentent pourtant le même bar où ils parlent de ce rêve qu’ils veulent tous voir de leurs propres yeux : cette Amérique aux accents d’idéal pour une jeunesse qui se sent entravée par les traditions, cette Amérique aux reflets d’eldorado pour de grands enfants qui ne savent encore rien du monde. Mais ce rêve américain va vite s’étioler derrière des réalités bien plus amères que les leurs : celles de ces proches dont en fin de compte ils savent si peu…
America dresse les portraits de deux nations bien distinctes. La première est bien sûr cette Amérique qui tient lieu de sujet central au récit, au moins de manière sous-jacente. Encore qu’il s’agit de l’Amérique d’une certaine époque, celle de la fin des années 80, soit un temps où le bloc soviétique arborait encore une solidité et une force qui rendaient les États-Unis plus que circonspects – l’URSS ne devait rendre les armes qu’un an plus tard. En quelque sorte modérée par la puissance de son ennemi, donc, l’Amérique se montrait alors plus attrayante : le rêve américain ne se tachait pas encore des excès de l’ultra-libéralisme, ou du moins ceux-là restaient discrets, et il inspirait encore des jeunes gens.
La seconde de ces nations est bien évidemment le Japon. Keiko Ichiguchi nous présente ici une demi-douzaine de jeunes gens dont on sent assez bien qu’ils représentent ses amitiés d’alors. Parmi leurs divers traits de caractère, on constate très vite leur affection pour cette Amérique décrite ci-dessus, qu’ils enjolivent d’autant plus que leur vie dans l’archipel les insupporte, chacun pour ses propres raisons. En fait, ils rêvent d’une Amérique idéalisée par leur déception de leur propre pays, et en analysant cette déception, l’auteur nous décrit surtout une société japonaise beaucoup plus complexe qu’on veut bien le croire au premier abord – surtout quand on la découvre à travers une certaine culture populaire qui tend à d’assez nets enjolivements…
De sorte qu’America nous renvoie au final à nombre d’entre nous, ou du moins ceux-là qui idéalisent le Japon comme les personnages de ce récit embellissent cette Amérique qu’ils n’ont pourtant jamais vu. Mais America raconte aussi des tranches de vie où rêves et réalisme se télescopent parfois avec grand fracas, et il le raconte d’une voix aussi fine qu’élégante où ici et là perce un cri à la force rare.
America, Keiko Ichiguchi, 1997
Kana, collection Made In…, février 2007
204 pages, env. 12 €, ISBN : 978-2-505-00037-2
Travailler, moi ? Jamais ! – L’Abolition du travail
Published 4 juillet 2011 Chroniques , Essais , Livres , Sciences 1 CommentÉtiquettes : Bob Black, essai, livre, manifeste, pamphlet, société
Le maître se délecte de voir l’esclave travailler comme un chien : le temps ainsi approprié non seulement se traduit en profits mais assure son pouvoir. Temps vendu sous le sceau de la résignation, à jamais perdu pour le plaisir et la connaissance, livré au flicage, à la monotonie et aux calculs mesquins. C’est cet esclavage, cette barbarie à visage de robot, sans exemple dans le long cheminement de l’humanité, que dénonce Bob Black dans cette diatribe, déjà traduite en sept langues : un pamphlet roboratif contre la misère et les nuisances du salariat, une ébauche de manifeste pour une révolution ludique et, surtout, le cri d’un vivant qui refuse d’être un zombi. (1)
Si la récente crise financière nous a permis de constater les limites de notre système économique, elle nous a aussi donné la possibilité de comprendre combien le monde du travail est peu à peu devenu pour tous ou presque une abomination sans nom – ce ne sont pas les survivants de chez France Télécom qui me contrediront (2). Et pourtant, un tel constat ne date pas d’hier. Ainsi Bob Black – dans la lignée de bien d’autres, dont certains se verront évoqués ici – écrivit-il cet ouvrage au beau milieu des années 80, alors justement que la politique ultra-libérale basée sur une surexploitation des masses salariales et lancée par le président Ronald Reagan (1911-2004) donnait déjà ses premiers fruits pourris ; et notamment il commençait cet essai dans ces termes :
Nul ne devrait jamais travailler. Le travail est la source de toute misère, ou presque, dans ce monde. Tous les maux qui se peuvent nommer proviennent de ce que l’on travaille, ou de ce que l’on vit dans un monde voué au travail. Si nous voulons cesser de souffrir, il nous faut arrêter de travailler.
Cela ne signifie nullement que nous devrions arrêter de nous activer. Cela implique surtout d’avoir à créer un nouveau mode de vie fondé sur le jeu ; en d’autres mots : une révolution ludique. Par « jeu », j’entends aussi bien la fête que la créativité, la rencontre que la communauté, et peut-être même l’art…
Formulé autrement, Black souhaite remplacer la rigueur et la discipline du travail, dont l’unique fonction consiste à enrichir les grands patrons, par la joie et le plaisir du jeu, qui seul permet véritablement de vivre ensemble heureux. Il ne s’agit pas de ne plus travailler du tout, mais de travailler moins en travaillant mieux et en se consacrant à ce qui s’avère vraiment nécessaire au lieu de produire toujours plus d’inutile dans la spirale infernale de la société de surconsommation. Et surtout de travailler en jouant, c’est-à-dire quand ça nous chante et au rythme qui nous convient le mieux, sans cette coercition au moins sous-jacente qui caractérise notre modernité d’où les plaisirs sont de plus en plus absents.
Pour autant, L’Abolition du travail ne se résume pas à un pamphlet contre la technologie et la mécanisation, mais contre ceux qui utilisent ces progrès bien réels pour nous manipuler en nous berçant des visions d’un futur plus beau qui non seulement se fait toujours attendre mais s’avère en fait toujours plus cauchemardesque à chaque jour nouveau… Ou quelque chose de cet ordre. Black, ici, ne fait pas dans la diatribe du fainéant qui condamne l’effort pour mieux justifier son besoin maladif de farniente ou d’assistanat, il nous présente surtout une réflexion politique et sociale sur ce qui nous a amené à accepter ainsi de nous tuer à la tâche alors que le progrès devait nous servir – il ne s’agit pas de dénoncer un complot mais de souligner des travers bien pernicieux de la nature humaine.
Dans ce but, il nous rappelle combien les civilisations primitives, considérées par nous comme archaïques et stupides, consacraient au moins le quart de leur temps au repos, si ce n’est plus. Temps de repos qui s’est réduit comme peau de chagrin au nom de la productivité dès lors que celle-ci se vit confiée à des machines – à juste titre considérées comme infatigables, alors que les employés qui les manipulaient restaient bien loin de ce compte : ceux d’entre vous qui travaillent sur ordinateur savent de quoi je parle… Citant Socrate, pourfendant Marx, faisant l’apologie de cet anarchisme qui caractérise sa pensée, Black n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer l’absurdité de notre système dont il souligne les accents fascistes – ou assimilés.
Tous ceux d’entre vous qui se sont un jour demandés pourquoi ils doivent perdre leur vie à la gagner trouveront ici quelques explications. De même pour tous ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils se retrouvent en négatif à la fin du mois alors qu’ils bossent comme des dingues. Le climat politico-économique et social de ces derniers temps se verra ainsi éclairé d’un jour nouveau…
D’ailleurs, il n’est nul besoin de courir chez votre libraire, car l’intégralité de l’édition française de ce texte libre de droit se trouve justement disponible ici même (et une version .pdf est consultable là).
Bonne lecture !
(1) ce résumé est tiré du quatrième de couverture de la première édition française de cet ouvrage parue chez Esprit frappeur en décembre 1997 (ISBN : 978-2-844-05000-7). ↩
(2) sur la généralisation de telles pratiques au sein de l’univers professionnel au sens large, le lecteur curieux se penchera avec bonheur sur le documentaire en trois parties La Mise à mort du travail (Jean-Robert Viallet ; 2009), lauréat du Prix du public à l’édition 2009 du Festival Filmer le Travail. ↩
Notes :
Je ne saurais trop conseiller de compléter la lecture de ce texte par celui, tout autant instructif, de Paul Lafargue (1842-1911), émule et gendre de Karl Marx qui en son temps déjà faisait l’éloge de la paresse avec une pertinence et une finesse d’esprit rares mais aussi un regard profondément acéré sur son époque, à travers son essai Le Droit à la paresse (1880) disponible chez Mille et une nuits (septembre 2000, 79 pages, ISBN : 978-2-910-23330-3) ou bien en ligne juste là.
Sur le thème du « travailler moins pour travailler mieux », le mouvement altermondialiste Bizi ! propose lui aussi une présentation détaillée de ses réflexions sur la place du travail dans notre société actuelle ainsi que sur des pistes pour revenir à un monde professionnel plus respectueux de chacun : vous pouvez lire en ligne leur très court essai Travailler une heure par jour en cliquant ici.
Travailler, moi ? Jamais ! (The Abolition of Work), Bob Black, 1985
L’Insomniaque, 2010
63 pages, env. 7 €, ISBN : 978-2-915-69451-2
La génération perdue, selon Louis Chauvel
Published 12 février 2011 Bons liens , Infos , Sciences Leave a CommentÉtiquettes : chômage, entretien, interview, Louis Chauvel, news, société, sociologie, vidéo, vidéos
Dire que les jeunes d’aujourd’hui font face à de sérieux problèmes dans leur intégration au sein du monde du travail relève de l’euphémisme. Ce qui ne ressemble pas à Louis Chauvel, car ce sociologue n’y va pas par quatre chemins quand il publie ses conclusions sur le sujet dans les colonnes du quotidien Le Monde.
C’est d’ailleurs cette étude qui a conduit la rédaction du site Cadremploi à lui consacrer un numéro de leur émission de web-télé On Revient vers Vous dans laquelle, chaque semaine, une personnalité confie ses souvenirs d’entretiens d’embauche au journaliste David Abiker. Cette fois-ci, pourtant, il est bien plus question d’analyses des perspectives actuelles des jeunes sur le marché du travail que du passé de l’interviewé – en fait, les questions d’ordre purement personnel n’apparaissent pas avant les tous derniers instants de l’entretien et s’avèrent somme toute assez anecdotiques…
Ceux d’entre vous désireux de visionner cette vidéo dans son contexte original peuvent se rendre sur cette page. Autrement, il vous suffit de cliquer sur la fenêtre ci-dessous :